Ludothèque

Knight

Univers et édition post-apocalypse

Knight est un jeu de rôle français qui reprends une partie des légendes arthuriennes, mais dans un tout autre contexte ! On retrouve l’esprit épique des sagas celtiques, dans le livre comme dans l’histoire éditoriale du jeu lui-même. Au départ, il y avait Orygins. Ce n’est pas une blague, le premier éditeur s’appelait comme ça. Il a fait énormément pour la sortie du jeu et a offert une grande visibilité au jeu pour ses débuts. Malheureusement, le monde de l’édition étant fluctuant, Orygins a cessé son activité. Cela aurait pu être la fin de Knight mais non car le jeu a trouvé refuge auprès d’un autre, Antre Monde.

Le second éditeur a repris toute la gamme et le livre de base, en apportant une version à la maquette améliorée, sorte de 1.1 du jeu. Le bouquin se repérera facilement dans votre bibliothèque, avec ses 6 lettres capitales blanches sur la tranche. L’intérieur est aussi chatoyant que l’extérieur est tapageur. Le livre n’est pas avare d’illustrations, bien réalisées et souvent en pleine page. La lecture est très aisée, les textes sont aérés. Ce n’est pas plus mal car le livre de base est tout en un : règles, univers, matériel, création de personnages, conseils de maîtrise, vaste bestiaire et 4 scénarios vous attendent.

Bien que le livre de base se suffise à lui-même, la gamme est déjà large. Le supplément La Bataille de Pingyao permet de jouer au tout début de la phase apocalyptique, et ça se finira dans une ambiance Rogue One. Les auteurs ont également publié de nombreux petits suppléments appelés Codex, tous gratuits. En parlant de gratuit, l’autre supplément 2038 est également disponible sur leur site et apporte son lot de nouvelles règles et infos ! Côté transmédia, le jeu dispose d’une bande originale composée par Mathieu Verdier. Les sons tombent à pic et animent parfaitement les parties ! Le jeu ne tarit pas de conseils auprès des Maîtres.esses du jeu d’ailleurs et développe une vraie démarche pédagogique. Le reste de la gamme est en route, avec notamment La Geste de la Fin des Temps, gigantesque campagne épuisant les divers secrets évoqués par le livre de base. Elle est prévue pour 2020, déjà financée.

Un chevalier dont on ne veut pas se moquer

Missions, espoirs et dilemmes

Grosse épée, grosse armure, champ énergétique actif, le chevalier de la couverture (Arthur) pourrait nous faire croire que l’on va passer notre temps à déboîter de la bestiole démoniaque. Ce n’est pas entièrement faux, mais le jeu apporte de belles subtilités. Les missions varient beaucoup autour du thème de la survie, de la protection des civils ou des missions contre-la-montre. On n’est pas simplement dans un jeu de boucherie et de débauche de puissance. La puissance n’est pas dans le camp des chevaliers au final. Les forces de l’Anathème (le grand méchant du jeu) sont infinies et de nombreuses créatures dépassent les humains en force, intelligence ou charisme. Les chevaliers luttent pour permettre aux dernières poches de résistance de subsister, mais de nombreux individus ont été abandonnés, livrés à eux-mêmes dans les ténèbres qui se répandent.

Knight possède même sa propre bande sonore dont voici des extraits, par Mathieu Verdier

Retrouvez le reste du test dans le Dé Calé numéro 5, qui paraîtra cet été 2020 !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *